Wednesday, June 19, 2013

Telemededecine in India (In french)

Nous avons rencontré le Dr Sanjay Sharma, un chirurgien spécialisé dans le colorectal, PhD en Âyurveda et l’un des principaux responsables du programme de télémédecine en Inde.

Tout commence en 2005, où force est de constater que ce qui manque réellement dans les régions rurales est un accès aux soins médicaux supérieurs. En effet, dans chaque village il existe une personne pratiquant une forme de médecine avec ou sans qualifications qui est capable de prodiguer des soins primaires.
Un deuxième problème est le manque de technologie dans les milieux ruraux. Ce problème oblige les gens à se déplacer, engendrant ainsi toutes sortes de complications supplémentaires.
Ainsi, les soins sont suffisants pour la plupart des problèmes mineurs, mais sont souvent inappropriés et tout simplement inefficaces lors de problèmes plus graves. Pour des soins plus spécifiques, les patients doivent se déplacer dans des centres médicaux, parfois très éloignés et difficiles d’accès. C’est pour cette raison que beaucoup y renoncent tout simplement.

L’introduction d’un équipement « low-cost » de base a permis de résoudre le problème matériel. Seulement, un équipement moderne sans personne pour le manipuler est parfaitement inutile.

Pour remédier à ce problème, différentes options ont été envisagées. La première, irréaliste,  aurait été d’envoyer un médecin qualifié sur place. Même si cette dernière option s’était avérer possible, il y aurait de toutes les façons eu un problème de confiance de la part de la population locale. En effet, ces gens connaissent et sont habitués à aller voir le soignant du village, quel qu’il soit. Rapidement, ils ont réalisé que le seul moyen d’y parvenir serait de passer par des gens déjà présents sur place.

Ainsi est née l’idée d’implanter un système de télémédecine. Il s’agissait de former les gens sur place à utiliser la technologie de base pour prodiguer des soins de qualité supérieure et de les relier par internet à des médecins spécialistes dans les grandes cités. Ainsi, ils seraient capables de détecter des choses simples tout en ayant un avis d’expert pour les cas plus compliqués. Ils peuvent communiquer avec le médecin en ville via internet, à savoir via e-mail, conversation téléphonique et même webcam, ce qui permet aussi au médecin de dicter des gestes à faire et de les suivre en direct. S’il y a nécessité d’un examen physique, type gynécologique ou très spécifique, les patients sont envoyés dans les centres de santé environnants. Ce système a l’avantage de détecter les maladies à des stades plus précoces, et d’envoyer dans les cités uniquement les gens qui en ont réellement besoin.
La personne qui prodigue des soins localement obtient un certificat au bout de cinq jours de formation mais n’a pas l’autorisation de prescrire des médicaments autres que ceux accessible en pharmacie sans ordonnance. S’il y a besoin d’autres médicaments, c’est le médecin en ville qui fera la prescription.

Le projet a été expérimenté en 2007 dans l’état du Tamil Nadu, état dans lequel les soins sont déjà de bonne qualité et l’accès aux soins plus facile. Si le projet marchait dans cet état, il marcherait partout en Inde. En effet, il fallait être sûr de la rentabilité et de l’efficacité de la télémédecine avant de l’étendre au reste du pays. Une clinique utilisant la télémédecine a besoin d’électricité pour fonctionner convenablement.  Pour remédier au problème de coupures d’électricité, ils ont eu recours aux panneaux solaires.

Etant donné qu’il s’agit d’une société privée, les soins ne sont pas gratuits. Cela crée aussi une certaine compétition qui permet de maintenir le niveau des soins. Si les gens ne veulent pas payer, ils continuent simplement à utiliser les hôpitaux gouvernementaux, c’est-a-dire le système indien normal. Cependant, dans certains états, le projet est subventionné par le gouvernement et les soins deviennent ainsi gratuits pour tous.


Aujourd’hui, le projet est implanté dans 800 cliniques dans le nord de l’Inde. Il s’agit du plus grand réseau de télémédecine au monde.

MEG Swiss Team

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